CES PAYS QUI DRAGENT LES GANDES FORTUNES

Ces pays qui draguent les grandes fortunes

15 Janvier 2014
Par Serge Guertchakoff Alors que certains pays s’acharnent à vouloir taxer les riches, d’autres tentent au contraire de les séduire. Le Portugal, Malte, Chypre ou l’Espagne rivalisent d’imagination.

Fiscalité

ILs sont de plus en plus nombreux à envisager de se délocaliser sous des cieux plus cléments. A ce petit jeu-là, le Portugal semble bien positionné. Ce dernier a notamment adopté un «permis de résidence pour activité d’investissement», surnommé «visa Gold».

Il est accordé aux étrangers investissant dans le pays selon l’une des trois possibilités suivantes: avoir opéré un transfert de capitaux d’un million d’euros minimum, acheter des biens immobiliers d’une valeur d’au moins 500 000 euros ou créer au moins 30 postes de travail. L’investissement doit avoir une durée minimum de cinq ans. Il donne droit au regroupement familial.
Depuis le lancement en octobre 2012 du visa Gold par le gouvernement de centre droite de Pedro Passos Coelho, le Portugal a reçu 185 millions d’euros d’investissement. Sur les 294 titres de séjour accordés, 228 l’ont été à des ressortissants chinois, devant les Russes et les Brésiliens.

A côté du visa Gold, le Portugal a publié le 3 août 2012 une circulaire révisant la fiscalité en vigueur pour les retraités étrangers. La mesure est entrée en force le 1er janvier 2013.
Depuis cette date, un retraité suisse ou français, par exemple, peut bénéficier du statut spécial de «résident non habituel». Cela lui permettra de voir sa pension totalement exonérée d’impôt sur le revenu.

Pour pouvoir profiter de ces avantages au Portugal, il faut toutefois y séjourner au minimum 183 jours par année et ne pas y avoir résidé durant les cinq dernières années.

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https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=SgtE_Bq4MZU

Reste un bémol: le statut de résident non habituel ne s’applique que pour une période de dix ans. En revanche, s’ils reviennent vivre dans leur pays d’origine ou ailleurs, les seniors pourront à nouveau bénéficier de ce statut avantageux au bout de cinq ans.

Une stratégie qui entre en concurrence directe avec celle du Maroc qui s’était spécialisé dans l’accueil de ce type de clientèle. Dans ce pays, les retraités bénéficient d’un abattement de 40% sur le montant de leur pension rapatriée sur place. Sur la somme restante, ils ont droit à une réduction d’impôt de 80%.
A Chypre aussi, il est possible, depuis 2012, d’échanger un investissement de 300 000 euros minimum dans un bien immobilier (assorti d’un casier judiciaire vierge, bien sûr) contre un permis de séjour permanent. 

Si l’on souhaite acquérir la nationalité, l’investissement minimum exigé grimpe à 500 000 euros. Autre possibilité: les riches investisseurs non-résidents qui détenaient des dépôts avant le 15 mars 2013 et ont essuyé des pertes atteignant au moins 3 millions d’euros sont éligibles pour demander la nationalité (au lieu des 15 millions d’euros auparavant exigés). Ces mesures ont attiré des Russes et également quelques Chinois.

En Espagne, le Parlement a approuvé, le 19 septembre, une loi concédant aux étrangers qui achètent un bien immobilier de plus de 500 000 euros, ou pour plus de 2 millions d’euros de dette publique, un permis de séjour provisoire pouvant devenir définitif si le bien n’est pas vendu dans un délai de cinq ans.

Sans parler des sociétés, il est aussi intéressant pour un privé de devenir résident à Andorre. Ici, pas de négociation sur un forfait fiscal ou des taxes forfaitaires, l’imposition sur les revenus est fixe: 0%. 

Il existe deux types de résidences à Andorre: celle dite passive permet l’acquisition du statut de résident pour ceux qui n’exercent pas d’activité professionnelle en principauté d’Andorre. Pour ce faire, il faut passer au moins 183 jours par année civile à Andorre et déposer une caution d’environ 25 000 euros (à laquelle s’ajoutent 6000 euros par personne à charge). Elle sera rendue au moment du départ. Il faut aussi prouver que l’on dispose d’un revenu de 300% supérieur au salaire mensuel minimum en Andorre (qui est de 735 euros). A côté de cela, il y a aussi le statut de résident actif.

A Malte, le gouvernement a lancé en novembre son «individual investor program». Il permet d’acquérir ce passeport à condition de contribuer au développement économique de cet Etat insulaire.

Les riches étrangers devront investir 650 000 euros dans le fonds de développement national, ainsi que 25 000 euros par épouse et par enfant mineur, plus 55 000 euros par parent dépendant de plus de 55 ans et par enfant non marié de 18 à 25 ans.

Aux Pays-Bas, la coalition libérale-travailliste, dirigée par Mark Rutte, a mis en place un mécanisme destiné à attirer également les étrangers fortunés. 
A partir du 1er octobre, les étrangers non communautaires désireux de s’installer dans ce pays se verront octroyer automatiquement un permis de séjour, à la condition qu’ils apportent dans leurs bagages au moins 1,25 million d’euros et qu’ils investissent dans l’économie locale.
Un an plus tard, le Ministère des affaires économiques vérifiera que la promesse a été tenue avant d’autoriser une prolongation du titre de séjour.

Afflux en Lettonie

Depuis juillet 2010, la Lettonie octroie aux extra-Européens un permis de résidence valable cinq ans dès qu’ils investissent dans une entreprise, le secteur financier ou un bien immobilier. 

Ces étrangers peuvent ainsi circuler librement dans l’espace Schengen. De nombreux Russes ont afflué, les plus fortunés bâtissant de luxueuses résidences dans la ville côtière de Jurmala.
Les autres anciens pays de l’Est ne manquent pas d’idées non plus. Ainsi, la Hongrie demande un investissement de 250 000 euros au minimum dans le secteur énergétique hongrois et dans des obligations du gouvernement. Auxquels s’ajoutent des frais de dossier dépassant 150 000 euros, à en croire L’Agefi. Après huit à douze semaines, le candidat recevra un passeport hongrois. Le programme est officiellement destiné à attirer des investisseurs non européens.

En Bulgarie, une autorisation de résidence permanente peut être directement obtenue après un investissement de 500 000 euros dans des titres d’une société cotée à la Bourse bulgare ou de 3 millions d’euros dans une entreprise non cotée. 

Pour avoir plus d'informations mail@vipfinance.lu
 


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